George A. Forrest décoré par Félix Tshisekedi

GFI

George Arthur Forrest décoré par Felix Antoine TshisekediA l’occasion des 100 ans de l’Entreprise Générale Malta Forrest (EGMF en sigle), George Arthur Forrest a été élevé au rang de Grand Cordon de l’ordre des Héros nationaux Kabila-Lumumba.  

Le chef de l’état, le Président Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo est venu en personne remettre cette décoration au Président du Groupe Forrest.

Cette distinction fait écho aux « éminents et loyaux services » rendus à la nation congolaise en contribuant au développement de la République démocratique du Congo (RDC). 

Cette remise de décoration a été précédée de la présentation du livre-témoignage de George A. Forrest « Un siècle de rêves«  par le Professeur Isidore Ndaywel et les discours du Président et CEO du Groupe Forrest. 

La soirée s’est ensuite prolongée avec le Président de la République et une centaine d’invités, parmi lesquels des personnalités : le Docteur Denis Mukwege, l’Ambassadeur de l’Union européenne auprès de la République démocratique du Congo, Jean-Marc Châtaignier, l’humoriste Kody, venu spécialement de Belgique pour l’occasion, etc.

Allocution prononcée par Monsieur George A. Forrest le mercredi 7 septembre 2022 à Kinshasa à l’occasion des 100 ans d’EGMF

Je voudrais, avant tout, remercier en mon nom, celui de ma famille et de tous les milliers de collaborateurs, son Excellence Monsieur le Président de la République d’avoir accepté de rehausser par votre présence, malgré vos nombreuses occupations, le centenaire d’EGMF. Mes remerciements vont également à toutes les autorités, à toutes les personnes venues nombreux pour assister à cette importante manifestation.

Votre présence est pour moi, ma famille, mon Groupe et tous mes collaborateurs, en signe d’estime, d’encouragement et une marque de confiance

Au tout début d’un siècle de rêves, dans le long cheminement d’une aventure humaine, il y avait un homme, George Forrest, mon grand-père. Néo-Zélandais, il était d’origine irlandaise.
Au début du même rêve, il y avait aussi un autre homme, Malta Victor Forrest, mon père. Sa mère était une Sud-Africaine d’origine britannique et il s’était fait Congolais parmi les Congolais.

En 1922, il y a cent ans, à Kolwezi au cœur du Katanga, il crée l’Entreprise Générale Malta Forrest et ouvre ainsi la première page de la saga Forrest dans ce beau pays Congo, qui m’a vu naître et où dorment mes morts.

Ce pays Congo, je ne l’ai jamais quitté et le limon de sa terre est au plus profond de ma chair.

Le Congo, c’est mon pays. Il est le pays de ma merveilleuse épouse Lydia qui y a vu le jour à Kikwit. Il est aussi le pays de mes enfants natifs de Kolwezi.
Même dans les moments les plus difficiles, en des temps agités et douloureux, nous n’avons jamais envisagé de quitter notre pays natal.
Et c’est fidèle à l’esprit du Congo, aux rêves de mon père et aux potentialités inouïes de notre cher Congo que j’ai travaillé sans relâche pour hisser le Groupe Forrest International au rang des premières entreprises du Congo et en faire une grande firme africaine.
Des difficultés, nous en avons certes mais nous avons aussi de puissants atouts. Nous, Congolais, avons tout pour être la locomotive de l’Afrique.
Notre pays est un assemblage de talents et de dynamismes divers capables d’en faire une nation de progrès social et humain, dans laquelle règnera la paix, la solidarité et la prospérité.

Pour atteindre cet objectif, j’ai une foi solide en l’entreprise comme vecteur de prospérité et de cohésion sociale. Je crois en la valeur du travail pour humaniser davantage l’homme et donner un sens à sa quête spirituelle.
Rien de durable ne peut s’obtenir sans une gouvernance qui sacralise la justice, l’égalité et l’accès de tous aux services sociaux de base, en l’occurrence l’école, la santé et un cadre de vie sain.

Si je suis un Africain soucieux du progrès de mon continent, je suis aussi un homme du monde, convaincu qu’aucun pays ne saurait vivre en autarcie. Je crois aux échanges féconds, je crois à la coopération et au dialogue des cultures pour bâtir un monde nouveau.
Distingués invités, le Congo doit être au cœur des enjeux internationaux.

Notre économie a besoin de partenariats gagnant-gagnant et d’une coopération internationale féconde, équilibrée et respectueuse de nos réalités pour relever le défi d’un développement sans exclusion.
Je crois en la force de la jeunesse africaine, en sa capacité de réussir là où ma génération n’a pas su trouver les solutions les plus efficaces.
Voilà pourquoi, au soir d’une longue vie de labeur, j’invite cette jeunesse à prendre sa plume pour écrire une nouvelle page de notre histoire et faire de nos rêves une réussite.
Le Groupe Forrest International est un long chemin qui n’a pas toujours été un long fleuve tranquille. C’est une longue route d’espoirs et de déceptions, d’échecs et de succès. Mais tant bien que mal, nous avons avancé et remporté bien des victoires.
Nous devons nos réussites à un semeur de rêves, pionnier et bâtisseur, Malta Victor, mon père et à ma mère, Rachel Forrest, qui fut la force inspirante des débuts, mais aussi à mon regretté frère Victor, trop tôt arraché à notre affection.

Pour ma part, avec amour pour mon pays natal, avec foi et abnégation, j’ai fait du mieux que je pouvais pour entretenir le rêve, maintenir le flambeau, faire fructifier les acquis et transmettre le relais.
Et je peux dire qu’aujourd’hui, au-delà de notre famille, le Groupe Forrest est désormais un patrimoine national congolais.
Il est un legs qui invite la nouvelle génération d’Africains à croire en la force de son destin, à croire en la force du travail pour construire un futur prospère pour le Congo et pour l’Afrique.
Aussi, en ces jours de commémoration, ici et maintenant, en cette circonstance solennelle, je voudrais m’incliner pieusement devant la mémoire de tous mes chers disparus.
Je pense à mon père, Malta Victor, à ma mère Rachel, à mon frère Victor ainsi qu’à mes sœurs Hilda et Violette.
Dans le même élan, avec la même ferveur, j’ai une pensée pieuse pour ma regrettée épouse Maggy, une générosité trop tôt partie, mais qui a tant semé en un temps si court.

Ici et maintenant, une fois encore, je tiens à saluer ma chère Lydia, ma compagne lumineuse de tous les jours et lui dire que les mots me manqueraient si je voulais tout lui dire. Mais je sais que son cœur comprend le mien car mon cœur est dans le sien.

A ce stade de mon propos, je tiens à remercier du fond du cœur cinq magnifiques dames qui, depuis plusieurs mois, sont sur la brèche et n’ont ménagé aucun effort pour la réussite du centenaire. Il s’agit de Caroline De Clercq, responsable de la communication du Groupe, de Pascale De Maesschalck et Corine Bracops, mes deux très efficaces et dévouées assistantes de Bruxelles et Lubumbashi, Catherine Geeraerts, responsable de la logistique et Alice Buyle, directrice de la société Lilia Communication qui nous assiste.
Je voudrais aussi remercier tous ceux, qui dans l’ombre, ont contribué à la réussite de ces évènements qui marquent le centième anniversaire d’EGMF.
Au moment de clore mon propos en ce soir de célébration, je sais que je serais incomplet et surtout impardonnable si je ne donnais pas la clé du succès de notre traversée d’un siècle de combat.

Et la clé, c’est bien ceux et celles à qui nous devons cette belle et émouvante rencontre de souvenirs, d’amitié et convivialité.

Ici et maintenant, haut et fort, je tiens à dire que nos plus grands succès, nous les devons incontestablement à une merveilleuse armée de soldats composée, sur plusieurs générations, par des âmes généreuses et des cœurs vaillants qui ont porté et accompagné le rêve d’un homme et le combat d’une famille.

Au nom des miens et au nom du Congo, je voudrais du fond du cœur exprimer ma profonde gratitude et ma reconnaissance sans limites à tout le personnel du Groupe.
Mille mercis du fond du cœur à ces milliers d’hommes et de femmes qui ont fait du Groupe Forrest International un fleuron des économies africaines. Sans eux, nous ne serions pas ici pour célébrer un siècle de réussites. Ils sont les veilleurs infatigables d’une belle aventure humaine.
Pour ma part, dans cette aventure et toujours à son service, je continuerai à vos côtés comme Président du Groupe. Quant à la direction générale, épine dorsale de ce joyau symbole d’un Congo nouveau dans une Afrique nouvelle, elle revient désormais à mon fils ainé.

Solidement arrimés à la grande famille des dynamiques collaborateurs de l’Entreprise Forrest, Malta David, George Andrew, Michael Igor et Rowena auront en charge la poursuite de l’aventure lancée il y a un siècle par leur grand-père Malta Victor Forrest.

Je terminerai mon propos en les invitant à toujours avoir à l’esprit ce mot de Winston Churchill qui nous rappelle qu’un pessimiste voit la difficulté dans chaque opportunité, et qu’un optimiste voit l’opportunité dans chaque difficulté.

Cette parole tonique, faites-en un phare lumineux pour ouvrir et éclairer votre chemin de rêves pour les années à venir.

Que vive la RDC.
Que vive l’EGMF

Je vous remercie.

 

 

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